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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 21:13

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Ce dimanche 28 février 2016 est un très grand jour dans ma vie sportive: j'ai réussi à terminer mon premier marathon en 4h20 malgré les conditions climatiques difficiles.

Ce projet a démarré début octobre 2015 en suivant un programme d'entrainement de plus de 50 sorties, 600 km et 2 compétitions en mode trail.

Afin d'associer mon épouse à ce défi, j'ai souhaité le faire à Malte: petite ile état au sud de la Sicile .

De plus je voulais ne pas trop perturber ma saison vélo qui démarre souvent en fin de mois de mars.

La météo est en général agréable avec une température entre 12 et 16 degrés.

Donc ce marathon de Malte le 28 février répondait à tous ces critères.

Dés le vendredi 26 février, nous décollons de Roissy pour une arrivée vers midi à Malte.

Dés le soir je fais une petite sortie sur le front de mer, face à l'hôtel pour me dégourdir les jambes.

Samedi matin; nous visitons la vieille ville de MDina: lieu de notre départ prévu à 7h 45.

Cela nous permet de reconnaitre un peu le parcours et de voir le profil. Il paraît bien accidenté.

Au retour après un bon repas et un petit tour au bord de mer, je me repose dans ma chambre des 16h.

Comme le lieu de départ est à une vingtaine de km de l'arrivée; nous devons prendre une navette à 6 heures, ce qui nous oblige à nous lever dès 5h heures mais l'hôtel nous avait préparé un bon petit déjeuner. Je ne prends pas de café pour éviter des soucis urinaires.

Entre temps pendant la nuit, les conditions climatiques changent. le vent se lève en tempête et la température augmente.

Dés 6 h il fait déjà 15 degrés. Je décide donc de mettre la tenue la plus légère et de ne pas emporter mon GPS pour laisser la place à des tubes de gels et barres de pâte d'amandes.

Donc dés 6h 45 nous sommes au départ environ 650 participants.

Il y a le vent qui souffle fort qui donne une sensation de froid. Heureusement j'avais emporté un vieux t shirt que j'abandonnerai sur place au moment du départ.

Nous cherchons à nous protéger du vent. En effet nous sommes 3 du groupe Coureurs sans frontière à participer au marathon; les autres faisant le semi.

le groupe de coureurs

le groupe de coureurs

Une petite séance de réveil musculaire en musique est proposée; je la suis partiellement sans forcer.

Dès 7h30 le starter donne le départ. Je suis un peu stressé, je ne fonce pas malgré le flot important de coureurs qui me doublent. 42.2 km c'est long.

Il commence à faire plus chaud mais le vent ne faiblit pas. Parfois des rafales nous déstabilisent et surtout freinent notre progression; car nous l'avons souvent de face.

Je me ravitaille au premier ravitaillement en attrapant une bouteille que l'on me tend mais je ralentis pour ne pas me rater et de bien avaler l'eau. J'ai d'ailleurs pris la décision de le faire à chaque poste de ravitaillement.

Au bout d'une heure au second ravitaillement je suis dans le bon tempo comme le montre la photo. Comme je suis plutôt bien régulier et je l'ai prouvé lors de mes entrainements; je suis confiant.

A mi parcours cela se corse pour 2 raisons:

- après avoir tourner autour du stade de foot nous repassons au même endroit et j'aperçois l'endroit de notre départ.

- de nombreux passages vent de face nous obligent à courir le long des murs ,cela monte sans aucun abri et je me retrouve seul à courir avec 2 coureurs devants à 100 m et quelques coureurs derrière.

Je prends un grand coup sur la tête: le doute m'envahit: Et si je n'arrivais pas. De plus il fait de plus en plus chaud.

Néanmoins, je rejoins le parcours du semi marathon ou je rattrape les marcheurs et les retardataires du semi qui empruntent la fin du parcours du marathon. J'ai fait plus de la moitié du parcours et le moral revient.

Le mur des 30 km est venu plus tôt et le fait de doubler tous ces marcheurs me donnent des forces. mais je m'arrête à tous les ravitaillements pour bien boire j'en profite pour marcher quelques secondes.

Je continue à avancer mais après avoir doubler ces marcheurs, je me retrouve isolé et avec ce vent ce n'est pas facile. Je gamberge un peu, mais comme je me rapproche de la fin, je suis plus confiant. J'ai mal aux jambes, mais je n'y pense pas.

A un moment je rattrape un italien qui a une façon bizarre de courir: Il accélère puis marche mais en fin de compte il va à la même vitesse que moi. Mais la fin est dure d'autant que cela n'arrête pas de monter et descendre. Il finit par craquer et je ne le vois plus.

A 2 km de l'arrivée, ma moyenne a bien baissé; je ne le ferai pas en 4 h comme je le souhaitais.

aprés 1 heure de course, l'allure est bonne

aprés 1 heure de course, l'allure est bonne

à 2 km de l'arrivée, l'allure a bien baissé

à 2 km de l'arrivée, l'allure a bien baissé

Mais 4 coureurs me doublent à cet instant; ils me prennent 100 m environ et je les vois accélérer.

Je décide de les rattraper et je me dis que je finirai devant eux . Après plus de 40 km j'ai la force de sprinter et je finis juste devant eux.

a l'arrivée 4.21.30 au temps officiel auquel j'enlève le temps de passer la ligne de départ

a l'arrivée 4.21.30 au temps officiel auquel j'enlève le temps de passer la ligne de départ

Ce fut un marathon dur, à cause du vent et du profil. Un membre du groupe qui d'habitude met 3h30 l'a fait en 3h50. Cela me réconforte de ma petite déception d'être loin de 4h.

Dur en effet , nous avons croisé de nombreuses ambulances sur le parcours et un anglais n'a pas pu être réanimé à l'arrivée et décèdera lors de son transfert à l'hôpital.

Mais je suis fier d'avoir réussi ce marathon; malgré la météo et les petites erreurs de préparations qui ont un impact important lorsqu'on doit courir 42.2 km.

MERCI Martine mon épouse d'avoir accepté de m'accompagner et d'avoir subi mes sautes d'humeur dues au stress d'avant la course. Dés le dimanche après midi, nous sommes allés manger une bonne glace. J'ai encore le goût en bouche.

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